mardi 30 septembre 2014

Résignation, Bad Moon Rising, épisode 5, Marika Gallman

Samedi est sorti le cinquième épisode de Bad Moon Rising. Je dois bien avouer que retrouver une publication régulière sur cette série c'est quand même le pieds.

Résignation, Bad Moon Rising, épisode 5, Marika Gallman

Editeur : Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé les premiers épisodes
- Vous voulez du vampire qui fait peur
A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous cherchez un personnage à la Maeve Regan
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Elle rêve d'un nouveau départ, mais c'est la mort qui l'attend au tournant.
Recueillie par ceux qui l'ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c'est dans un monde de ténèbres qu'elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang...
 
Mon avis : 
 
Nous arrivons presque à la fin de cette série numérique. Plus qu'un épisode après celui-ci et s'en sera fini (à moins qu'il n'y ait une saison 2 ? Je ne sais pas du tout). Et il faut bien dire que le rythme, déjà soutenu, s'intensifie encore plus sur cet avant dernier épisode.

Neela est encore et toujours dans un sale pétrin, et cette fois, elle n'est vraiment pas sure de s'en sortir. Retenue par Doyle qui compte bien jouer au docteur fou avec elle, elle n'a semble-t-il aucun moyen de s'en sortir. Or sa transformation continue tranquillement. Forcément, elle se voit déjà mourir d'une manière ou d'une autre.

Résignation, comme les autres épisodes, portent fort bien son petit nom. Neela ne sait plus vraiment comment survivre et elle va donc se résigner à l'une ou l'autre des éventualités qui se posent à elle, mourir de la main de Doyle ou devenir vampire. Pourtant, rien n'est simple. Déjà parce qu'elle va en découvrir un peu plus sur les vampires et sur elle, mais aussi sur l'organisation de Doyle et la société de Marcus. Bref, tout cela va la faire grandir un peu plus et lui faire surement prendre la décision finale qui arrivera donc dans le prochain épisode.

Cet épisode m'a particulièrement bien plus. Parce qu'il pose les bases de la fin, déjà, et que pourtant, on s'attend encore à tout. Marika Gallman a un don pour les énigmes et les non-dits que me fait toujours douter de tout ce que je peux penser de ce que j'ai lu. Alors, bon je me doute de deux trois choses, je suis sure que j'en verrais au moins une arrivé (et encore) mais je sais très bien que le dernier épisode va me laisser sur les fesses. Ensuite, parce que Neela perd un peu de son apparente fragilité, elle s'endurcit encore plus, devenant par là même un personnage plus contradictoire et surtout bien plus interessant. Alors qu'elle se laissait aller par les évènements, elle va prendre enfin des décisions, peut-être pas les meilleures parfois, mais elle va le faire, et ça c'est bien.

Au final, c'est encore un bon épisode, pour une très bonne série. De plus, la fin est juste très très haute en tension et j'ai vraiment hâte de pouvoir lire le dernier épisode et savoir ce qu'il va arriver à nos héros.

lundi 29 septembre 2014

La Machine de Léandre, Alex Evans

Alex Evans nous revient chez Walrus avec une novella dans le même univers que la Chasseuse de Livres. L'univers reste donc le même mais les personnages changent et nous voilà embarqué dans une nouvelle histoire tout aussi sympathique.

La Machine de Léandre, Alex Evans

Editeur :Walrus Book
Collection : One-shot
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez lu La Chasseuse de Livres et aimé l'univers (mais cela n'est pas une obligation).
- Vous voulez un monde mélangeant Steampunk et magie
- Vous voulez une héroine qui ne se laisse pas marcher sur les pieds

A ne pas lire si :
- Vous voulez un texte long
- Vous voulez des gros monstres

Présentation de l'éditeur : 

Constance Agdal est une excentrique professeure de sciences magiques qui n’aspire qu’à une chose : se consacrer entièrement à ses recherches pour oublier le passé qui la hante. Mais quand des démons se matérialisent au beau milieu de la ville, qu’un incube envahissant se prend d’affection pour elle et que son nouvel assistant agit de façon particulièrement étrange, Constance doit sortir de sa réserve… d’autant que son collègue, l’éminent Professeur Dowell, a disparu alors qu’il tentait de recréer une fabuleuse machine à magie d’après des plans vieux de plusieurs siècles. La jeune femme le remplace au pied levé en collaborant avec Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu’énigmatique, mais rien ne se passe comme prévu. Quel terrible secret se cache sous le capot de cuivre de la fameuse machine ?

Mon avis :

Lorsque j'ai vu qu'Alex Evans sortait un nouveau livre dans l'univers de la Chasseuse de Livres que j'avais beaucoup aimé, je dois bien dire que je n'étais que joie. En plus, je me suis dis qu'elle avait surement réussi à passer les défauts que j'avais trouvé au premier (à savoir la fin surtout). La Machine de Léandre est beaucoup plus long que la Chasseuse de Livres mais aussi, j'ai trouvé pour ma part, plus intéressant.

J'avais au début un peu peur de la redécouverte de l'univers. Comme les romans sont dans le même mais qu'ils ne se "suivent" pas vraiment, je me suis dit que nous aurions droit à quelques redites. Or, ce n'est pas le cas. Alex Evans réussit à réintroduire son monde pour les nouveaux arrivants sans toutefois gêner les anciens. C'est particulièrement agréable pour les uns comme pour les autres. Il faut dire aussi que les thèmes des deux ouvrages étant tout de même différent, on découvre surtout un nouvel aspect du monde, plus centré sur le Pouvoir ici que dans le précédent. Cela en fait des livres complémentaires. Bref, du coup, l'univers m'a encore plus plu que dans la Chasseuse, surement parce que je le connaissais déjà un peu et qu'en découvrir plus m'a juste encore plus emballée. De plus, l'aspect Steampunk est clairement présent, ce qui ajoute beaucoup au tout.

La nouvelle héroïne, Constance Agdal, m'a elle aussi beaucoup plus. Ici aussi, nous sommes loin de Cassandra (que j'aurais bien aimé revoir même un peu, mais peut-être sur une autre novella ?). Je vais essayer de ne pas les comparer (ce serait bête pour ceux qui  n'ont pas lu la Chasseuse de Livres). Constance est professeur, mais surtout elle a le don, c'est à dire qu'elle peut sentir et user du Pouvoir. C'est aussi une femme de caractère dont la vie n'a pas été simple et qui ne pense quasiment que par son travail. Elle est rationnelle la plupart du temps et surtout passionnée par ce qu'elle fait. Les personnages qui vont l'entourer durant cette aventure sont tous aussi intéressant qu'elle, plus particulièrement Albert (je vous laisse découvrir ce qu'il est) ainsi que Philidor Magnus. Malheureusement, je ne peux pas en dire de même des autres personnages féminins, un peu trop effacées.

Quant à l'histoire, je dois bien dire que les défauts du premier n'apparaisse que très peu ici. Même si la novella reste courte, elle permet tout de même d'avoir une histoire à rebondissement dans laquelle on ne s'ennuie pas une seconde. Il faut dire qu'entre la disparition de Dowell, collègue de Constance, l'apparition de démons, celles des Licteurs ou encore la découverte d'une machine qui pourrait tout crée grace à la magie, notre héroïne n'a pas le temps de s'ennuyer et nous n'ont plus par la même occasion. De plus, tous les éléments s'enchainent parfaitement et mieux, je n'ai pas vu venir certains rebondissement (du moins pas complètement).

Au final, je suis une nouvelle fois ravie de ce que j'ai pu lire. Alex Evans est une auteure à suivre, capable de créer des univers passionnants et vastes ainsi que des histoires qui se lisent comme des petits pains.

vendredi 26 septembre 2014

Féelure, Silène Edgar

J'ai un peu enchainé les lectures avec des fées dedans, je crois. Après le tome 2 des Outrepasseurs et les contes de Nathalie Dau, me voilà avec Féelure, de Silène Edgard.

Féelure, Silène Edgar

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez des histoires de fées
- Vous voulez une enquête policière aussi

A ne pas lire si :
- Vous voulez un conte de fées

Présentation de l'éditeur :

Le jour, Gwen est maman, a deux beaux enfants, un mari aimant, et tient la bibliothèque de sa ville. La nuit, elle est une fée et travaille à la BAKF, la Brigade anti-kidnapping de fées. Récemment, plusieurs des leurs ont disparu, et d’étranges rumeurs indiquent qu’on les aurait vues dans des restaurants humains... garnissant leurs plats.
Alors que la jeune femme enquête sur cet étrange cas avec son coéquipier Arthur – qui ne la laisse pas indifférente –, elles découvrent que cette affaire pourrait être plus sensible que prévu. En effet, les Fées No Men, ce parti traditionaliste qui hait les humains, semble impliqué...
Pourtant, si terrifiante que soit cette intrigue, ce n’est qu’une parmi d’autres épines dans le pied de Gwen. Car au prochain solstice, elle va devoir faire un choix : rester humaine ou devenir fée pour toujours...

Mon avis :

Le premier livre que j'ai lu de Silène Edgar fut Fortune Cookies, lui aussi sorti dans la collection Snark. Ce livre me hante encore, pour tout vous dire tant je l'ai aimé, tant il était fort. Alors, j'avoue que lorsque j'ai pris Féelure, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, parce que son résumé me parraissait bien plus gai. Effectivement, Féélure est plus gai, en un sens. Et même s'il n'aura pas eu le même impact sur moi que Fortune Cookies, je pense qu'il va rester un bon moment dans ma petite tête.

Féelure, c'est d'abord l'histoire de Gwen. Elle est une demie, une humaine qui peut devenir fée la nuit parce qu'elle a été choisie. Elle est enjouée, gentille, rêveuse aussi. Sa vie humaine, même si non parfaite est plutôt bonne. Son mari l'aime autant qu'elle, elle a deux enfants formidable, un boulot plutôt plaisant. Elle pourrait la vivre pour la vie. Sauf qu'elle va devoir faire un choix, entre cette vie là et celle qu'elle vit la nuit, en tant que fée. Une vie pleine de magie où elle a la sensation d'être quelqu'un d’exceptionnel. Gwen doit pourtant choisir, même si le choix est dur, même si elle ne sait pas vraiment. Et la date approche. Sauf qu'en plus de réfléchir à ce que pourrait être sa vie, humaine ou féerique, elle va devoir mener l'enquête sur plusieurs disparition et surtout sur un complot contre les demies.

L'approche du monde féerique de Silène Edgar est assez différente de ce qu'on peut voir d'habitude, surtout par le côté demie fée. Je dois dire que l'idée que des humains peuvent devenir des fées m'a beaucoup plus. Autre chose chez les fées de Féelure, le féminin l'importe sur le masculin. Alors je dois dire que j'ai eu un peu de mal à m'y faire au début (la force de l'habitude, hein), mais après ça vient tout seule. Autre chose, les fées que nous connaissons tous, telle Morgane, Titania ou encore Clochette existe aussi dans ce monde, et leurs rôles sont assez surprenant pour certaines (Clochette devenue maquerelle pour payer la drogue de Peter par exemple).

Le livre est par bien des aspects plein d'humour. Entre le rôle de certaines fées et les divers jeux de mots avec le mot fée dedans, je peux dire que j'ai souris plus d'une fois (oui, il reste dur de me faire rire lorsque je lis). Pourtant, il traite de sujets sérieux et assez divers d'ailleurs. Mais surtout, ce n'est pas une simple histoire de fées, ni une histoire "policière". C'est aussi et surtout, je trouve, une histoire très humaine. Les aspects humains de la vie de Gwen sont tous aussi importants que ceux de sa féerique, voire même peut-être plus, vu que ce sont eux qui vont déterminer qui elle est, même en étant fée. Et puis, il  nous offre de bien belles réflexions que se soit sur le racisme, la quête identitaire ou bien d'autres choses.

Au final, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. Elle peut paraitre courte, mais je pense que cette longueur lui va parfaitement. J'ai passé un très bon moment en compagnie de Gwen et Arthur.

jeudi 25 septembre 2014

Les Terres qui rêvent, Les Contes Myalgiques, tome 1, Nathalie Dau

Je crois l'avoir déjà dit, j'aime beaucoup l'écriture de Nathalie Dau. Cela faisait un bon moment que je voulais lire les Contes Myalgiques, sans toutefois franchir le pas, tellement ses textes m'impressionnent. Voilà à présent chose faite, du moins pour le tome 1.

Les Terres qui rêvent, Les Contes Myalgiques, tome 1, Nathalie Dau

Edition : Griffe d'encre
Collection : Recueil
Année de parution : 2007
Nombre de pages : 161

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles
- Vous aimez les écritures travaillées, poétiques
- Vous aimez les contes

A ne pas lire si :
- Vous voulez de la nouvelle contemporaine, avec un langage plus "courant"
- Vous ne voulez que du conte de fées.

Présentation de l'éditeur :

Il était une fois... Des récits fantastiques qui empruntaient au patrimoine folklorique mondial et à la mythologie incisive de leur conteuse. Comme ils aimaient les belles histoires, ils se marièrent et enfantèrent un beau recueil.
Laissez-les vous convier à un voyage entre ombre et lumière, où le merveilleux se mêle à l'affliction, où les épreuves forgent des âmes de miel comme de fiel.
Qu'ils soient issus de légendes indiennes, sibériennes, celtiques ou provençales, ces contes vous enchanteront et vous terrifieront, vous apaiseront et vous lancineront.
N'espérez par sortir indemne d'une plongée dans l'univers de Nathalie Dau : ses créatures féeriques ne vous veulent pas que du bien.

Mon avis :

Comme souvent avec les recueils de nouvelles, surtout quand lorsque celui-ci, ils sont riches en textes de qualité, je vais faire un avis nouvelles par nouvelles avant d'en faire un plus général.

La femme, la sorcière et l'amour
Le premier conte de ce recueil est un conte nous entrainant aux Indes. Une femme ne supporte pas la mort de son mari. Elle va alors tenter le tout pour le tout pour retrouver son époux, aider en cela par une sorcière qu'elle a aidé, il y a très longtemps. C'est un très beau conte sur l'amour, mais aussi sur la souffrance que l'on peut endurer à cause de lui. 

Bonne année !
Bonne année est un conte court mais terriblement efficace sur l'amour pour les siens mais aussi sur le besoin d'être reconnu pour ce que l'on est. Il fonctionne particulièrement bien et est plein d'émotion

Aenor
Avec Aenor, nous partons en bretagne. Aenor est une fée, veillant sur un cap afin que la mer ne déverse pas sa fureur dessus. Un roi tombe amoureux d'elle et part vivre cet amour, s'installant dans la tour de la jeune fée. Mais voilà, elle tombe enceinte et tout s'écroule. C'est un très beau conte, dans la pure tradition. Il fonctionne grâce à ses personnages et à leur sentiment mais aussi grace à toutes les oppositions qu'il met en œuvre.  De plus, il garde vraiment son aspect de conte traditionnel jusque la fin, qui même si elle est convenue, fonctionne très bien.

Chicanerie
De chicanerie, je ne retiens en fait que le fait que se soit un poème. Il est joli, poétique (pour un poème, cela reste normal), bien écrit. Mais je crois être passé très à côté.

Le violon et la fée
Le violon et la fée reste la nouvelle dont j'attendais le plus, tant j'ai pu en attendre parler. Elle a d'ailleurs remporté le prix Merlin en 2006. C'est un très beau conte, il n'y a pas à dire. Prenant place dans un monde plus contemporain, il nous fait suivre la vie de deux hommes exilés en Lorraine suite à la guerre dans leur pays. Leurs vies vont se rejoindre lorsque le malheur va abattre sur eux. Le Violon et la Fée nous apprend à surmonter ses peurs, son handicap, à garder la foi. Il traite aussi de part son décors et son époque de la guerre et de l'industrialisation ainsi que des ravages que les deux peuvent faire.

Le siestophage
Ici, le conte nous apprend à ne pas se fier aux apparences. Une morale que tout le monde connait avec le fameux "l'habit ne fait pas le moine". Elle pourrait paraitre ennuyeuse, ou du moins déjà vu, mais ce n'est pas le cas, grâce à l'écriture de Nathalie Dau.

Faux Pas
Alors ce conte là m'a fait rire. Déjà parce que généralement, lorsque les personnages principaux d'un conte sont des trolls, je suis presque toujours sure de rire. Ici, il est à nouveau histoire d'amour. Mais aussi de jalousie. L'amour avec celui interdit d'un troll et d'une elfe, et de jalousie puisque le chaman est carrément jaloux de l'amoureux. Le texte est frais, amusant et même si sa morale se laisse voir rapidement, la fin est tout de même bien vu. Bref, les trolls, ça reste toujours aussi drôle pour moi.

Lucine
Lucine est un conte bien sombre, qui mêle sensualité, sorcellerie et vengeance et bien d'autres choses fort peu agréable. C'est l'histoire d'une jeune princesse abusée par son père. La femme ici semble avoir le mauvais rôle pour les autres, elle les attire, les "force" à commettre le pire. Et pourtant, elle n'est au final que prisonnière de ceux-ci qui se cachent derrière des préceptes erronés. Contre la loi des Mâles, elle ne peut rien si ce n'est fuir et préparer sa vengeance. Pourtant, je me demande encore si après la fin de la nouvelle, Lucine est réellement libre à présent.

Désespérée
Passons à présent à un conte sur la mort. A vrai dire, comme il faut le lire en entier pour bien le comprendre, plus particulièrement grace à sa fin, je n'en parlerais pas trop. Je dirais juste qu'il ne ressemble pas vraiment à toute autre nouvelle lu sur la mort.

Demain les Trottoirs
Voilà le conte le plus contemporain du recueil et pourtant l'ambiance féerique y est bien présente. Nous y suivons Queue d'rat, enfant SDF qui va rencontrer une fée. C'est un conte qui aurait pu bien se finir, mais la vie a fait de l'enfant un être hargneux et surtout vengeur (dans le mauvais sens du terme). Du coup, il ne sera pas profité de sa chance, ou plutôt si, mais celle-ci va se voir obscurcir par ses sentiments. C'est un conte très beau même si très sombre. Pour tout dire, il m'a fait penser, un peu à la Petite fille aux Allumettes.

Vale Frater 
Pour ce dernier conte, nous voilà partie chez les inuits. Une sorcière vient durant trois nuits tout les cent ans pour prendre la vie de trois jeunes gens. C'est encore une nouvelle fois un très beau texte, ou l'on passe par dessus les apparences et les préjugés. Il faut le lire jusqu'au bout pour comprendre les actions de la sorcière. 


Voilà, c'est donc fini pour les avis succints sur les onze contes Myalgiques. Passons maintenant à un avis plus général. Enfin parlons surtout de l'écriture de Nathalie Dau. Parce que c'est elle qui fait que les nouvelles prennent ce ton si résolument féerique. L'auteure joue avec les mots, son langage est recherché tout en restant accessible à tous. Elle crée des ambiances magnifiques où les fées et autres créatures de l'imaginaire viennent nous rendre visite alors que les thèmes qu'elle choisi. Et je pense que c'est pour cela qu'à chaque fois, elle fait mouche avec moi. J'aime la poésie de ses mots et les personnages qu'ils tissent. J'aime aussi voir que l'on peut traiter de sujet grave (inceste, esclavage, vengeance, mort) tout en gardant cette note féerique et un certain espoir pour la victime.

Au final, je suis encore une fois tombée sous le charme de Nathalie Dau et de ses mots. Le recueil est bien construit et l'on sent une certaine unicité dans les nouvelles. Même si j'en ai plus apprécié que d'autres, je dois bien dire que dans l'ensemble, il est très bon.

mercredi 24 septembre 2014

Terremer, Terremer, tome1, Ursula K. Le Guin

S'attaquer à Terremer, c'est s'attaquer à un monument de la fantasy. Son auteure est dans mon esprit aussi importante pour ce genre (et aussi pour la SF d'ailleurs) qu'une Marion Zimmer Bradley. Il fallait donc que je lise au moins un tome, histoire de mourir moins bête.

Terremer, Terremer, tome1, Ursula K. Le Guin

Editeur : Robert Laffont
Collection : /
Année de parution : 2013
Titre en VO : Earthsea
Année de parution en VO : 1968
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez du voyage iniatique
- Vous voulez des dragons
- Vous voulez de la magie

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas lire des intégrales
- Vous voulez du sédentarisme

Présentation de l'éditeur : 

Dan, l'Epervier, est un jeune garçon vivant sur l'île de Gont, une des nombreuses îles de Terremer. En effet, ce monde est constitué d'eau et d'une série d'archipels rassemblés en un même lieu. Epervier découvre rapidement qu'il possède le pouvoir, la capacité de se servir de la magie. Ogion le silencieux, un sorcier, va venir le voir et lui donner son nom d'adulte, Ged. Il va aussi commencer à enseigner au jeune homme ce qu'il doit savoir, puis va l'envoyer à l'île de Roke où l'on forme les sorciers.
Là Ged va apprendre la magie, comment se servir du vrai nom secret des choses pour se servir d'elles ou les modifier. Mais un jour convoque l'esprit d'une morte et avec elle arrive une créature d'ombre. Alors Ged continue à apprendre puis part dans le monde, traqué par la créature, puis chasseur lui-même, jusqu'au bout du monde.

Mon avis

Ce premier tome se compose en fait de trois romans, Le Sorcier de Terremer, Les Tombeaux d'Atuan et l'Ultime Rivage. Chacun des trois romans va nous conter une aventure du sorcier Ged, personnage principal de la saga Terremer.

Si l'histoire de Ged est intéressante, elle reste tout de même peu originale par rapport à ce que l'on peut déjà rencontré en fantasy. On suit le jeune homme dans son voyage iniatique, puis dans ce qui peut être la vraie aventure, à partir des Tombeaux d'Atuan. De plus les trois tomes sont à chaque fois des tomes initiatiques, le premier pour Ged, le second pour Tenar et le troisième pour Arren. Heureusement, aucun ne ressemble à l'autre, ce qui fait que la lecture en est facile et surtout sans impression de déjà vu. De plus, comme Ged apparait dans les trois tomes, il permet le lien entre eux et va jouer à la fois le rôle du jeune héros, puis celui du héros tout court et enfin celui de guide.

Mais à vrai dire, le plus marquant dans Terremer, c'est bien Terremer même. Le monde crée par Ursula K. Le Guin est juste fabuleux et surtout très cohérent dans tous les domaines qu'il nous laisse voir sur ces trois tomes. Tout est parfaitement maitrisé, que se soit la magie, la politique, la géographie. Le monde ne subit quasiment aucune approximation. De plus, Terremer est un endroit terriblement poétique, du moins, je trouve. Et même si les histoires qui s'y passent ne sont pas spécialement joyeuse, elles se prêtent parfaitement à ce monde et à sa poésie. Et c'est cela qui fait toute la beauté de Terremer, que se soit le monde ou le livre d'ailleurs.

Et pour finir, il y a des dragons. J'aime les dragons, même si je lis de moins en moins de fantasy avec ces bestioles dedans. Alors du coup, les retrouver, même un peu, ça fait bien plaisir. Surtout que dans Terremer, les dragons ont un rôle assez important que se soit dans l'histoire de Ged ou dans celle du monde. Bref, moi contente de retrouver les dragons.

Au final, c'est donc une très bonne lecture que ce Terremer, qui me replonge dans la bonne vieille fantasy, celle que je n'avais pas lu depuis un bon moment et qui en fait, me manquer quand même. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Le Guin, vraiment poétique et très agréable à lire.

mardi 23 septembre 2014

La Reine des Neiges, Les Outrepasseurs, tome 2, Cindy Van Wilder

Je me suis replongée avec bonheur dans le monde des Outrepasseurs avec ce second tome. IL n'y a pas à dire, c'est l'une de mes séries "enfance/YA" préférée.

La Reine des Neiges, Les Outrepasseurs, tome 2, Cindy Van Wilder

Editeur : Gulfstream
Collection : /
Année de parution : 2014
Nombres de pages : 368

A lire si :
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous ne voulez pas de fés à la Disney
- Vous voulez de l'action

A ne pas lire si : 
- Vous voulez des gros monstres
 - Vous voulez de la fée gentille
 
Présentation de l'éditeur : 
 
"Une main squelettique émergea de la manche de la Messagère et s'empara avec avidité de la perle.
- Tu n'ignores pas les conséquences de ton geste, souffla-t-elle. Me la confier équivaut à renoncer au don d'Eternité.
- Je viens de condamner Féérie tout entière, murmura Snezhkaïa. Désormais, ils seront soumis à la même loi que les mortels : tu détiendras le droit de prendre leur corps et d'emporter leur âmes.
- Et que ferai-je de leur magie ? Tu sais que je ne peux l'absorber.
- Alors, fais-la disparaitre ! cria la fée."
 
Les Outrepasseurs viennent enfin de capturer la dernière fée libre, Snezhkaïa la Reine des Neiges. Ils ignorent qu'ils viennent de déclencher une malédiction qui risque de les anéantir. Peter, qui supporte de moins en mois de se plier à la volonté de Noble, tente de retrouver le Chasseur pour mettre fin à cette lutte séculaire.
 
Mon avis :
 
Pour ce second tome des Outrepasseurs, Cindy Van Wilder a, je trouve, fait encore plus fort que pour le premier. Cette fois, pas de retour dans le passé, l'histoire se déroule à notre époque, soit celle de Peter. Pourtant, tout ce qu'il a pu se passer durant le tome 1 n'était pas vain et passé et présent se rejoigne sans le moindre accros, du moins littéraire.
 
Le tome commence sur le point de vue de Snezhkaïa, l'impitoyable Reine des Neiges, que nous avions entr'aperçu dans le tome 1. Des actions qu'elle va faire dans ce prologue va découler tout ce qu'il va se passer par la suite. Et autant dire que rien ne va être simple. En voulant supprimer la magie du monde, et par là-même, au final, les fés, elle va libérer Arnaut et le Chasseur. Or pendant ce temps, Peter, l'Héritier du goupil se rebelle contre les Outrepasseurs et plus particulièrement contre Noble. Forcément tout à un lien...
 
J'avoue que je me demandais si j'allais autant apprécié La Reine des Neiges que les Héritiers sans les retour dans le passé. Cette originalité du premier tome m'avait beaucoup plus, surtout qu'elle était particulièrement bien menée. Le fait que le second tome se déroule entièrement dans le présent ne m'a pourtant pas du dérangé, parce que l'histoire est prenante, parce que nous ne faisons pas que suivre Peter, parce que tout est bon dans le livre. Et surtout parce qu'il suit parfaitement le premier tome et que rien n'est écrit au hasard. 

Et surtout, il y a les personnages. D'abord Peter, que nous découvrons réellement. Bien que présent dans le tome 1, nous n'avions fait que l'effleurer. Ici, il prend beaucoup plus d'ampleur. Je dois bien dire que j'aime beaucoup beaucoup Peter, son esprit rebelle, sa volonté. Le personnage est vraiment très intéressant, ni tout blanc, ni tout noir. D'ailleurs aucun personnage n'est ni blanc ni noir. Chacun est plein de nuances. J'aime beaucoup ce traitement là. Même si les méchants restent des méchants, leurs actions leur sont dictées par leur émotions, leur ressentis et non parce qu'ils sont méchants. Cela les rend beaucoup plus "vrais". C'est vrai quoi, dans notre monde, personne n'est ni tout bon ni tout mauvais. Du coup, on en arrive surtout à mieux comprendre les personnages, même ceux que l'on peut détester (hello Noble !).

Je dois bien avouer qu'ayant tout aimer dans ce tome, j'ai un peu de mal à trouver ne serait-ce qu'un seul défaut. Ah si, un, c'est trop court ! Vraiment trop court (on peut aussi dire que les parutions sont trop espacé, c'est vrai quoi 6 mois, c'est long -dit celle qui attends la fin de la Roue du Temps en VF depuis bien dix ans...). Enfin, voilà, j'ai tout simplement aimé. Parce qu'on trouve vraiment de très bonne chose dans ce tome (comme dans le précédent d'ailleurs, et surement le suivant après), une histoire passionnante, des personnages nuancés, des tonnes de références aux contes originels (et pas à Disney, merci merci merci). 

Pour conclure, je ne dirais qu'une chose, foncez sur les Outrepasseurs si ce n'est pas déjà fait.
 
 

mercredi 17 septembre 2014

Bord de Mer, Véronique Olmi

Bord de Mer est resté un moment dans ma PAL, parce que j'avais un peu peur de le lire. Il m'avait était recommandé par ma libraire, avec un avertissement, ne pas le lire le soir, avant de dormir. Je ne l'ai pas écouté. J'aurais du, j'avoue

Bord de Mer, Véronique Olmi

Editeur : Babel
Collection : /
Année de parution : 203
Nombre de pages : 128

A lire si :
- Vous voulez une écriture proche du langage courant
- Vous voulez une histoire triste

A ne pas lire si :
- Vous ètes déjà déprimé
- Vous ne voulez pas voir la misère

Présentation de l'éditeur : 

Elle vit seule avec ses deux petits garçons et pour la première fois les emmène en vacances. Cette escapade doit être une fête, elle le veut, elle le dit, elle essaie de le dire.
Ensemble ils vont donc prendre le car, en pleine nuit, sous la pluie. Les enfants sont inquiets : partir en période scolaire, partir en pleine semaine, partir en hiver à la mer les dérange. Mais demain tout ira bien, demain ils seront heureux. Demain il fera beau et ils verront la mer. 
Dans une langue âpre, empreinte de poésie, de tendresse et de révolte, Véronique Olmi compose une histoire simple et bouleversante. Car ce roman est un véritable cri - dérangeant, terrifiant, déchirant.

Mon avis : 

Ma libraire, parce que je lis Despentes, était persuadée que je pourrais livre ce livre, que j'avais les "tripes" pour le faire. Elle m'avait prévenue dès la première fois où elle m'avait parlé de Bord de Mer. Il est dur, ce livre. Très dur. Et puis surtout il ne faut pas le lire ni quand ça ne va pas, ni le soir juste avant de dormir. Forte de ses conseils qui résonnaient dans ma tête le dimanche après-midi lorsque j'ai pris le livre dans l'étagère dédiée à la PAL, je me suis lancée. Sauf que j'ai oublié le dernier et j'ai donc fini le livre hier soir, avant de dormir...

L'écriture de Véronique Olmi porte l'histoire. Celle d'une femme en souffrance, vivant dans la misère, perdue. C'est cette femme qui nous parle, avec ses mots à elle, ses expressions, ses défauts de langage. On plonge direct dans sa vie, sans en savoir plus sur elle. Elle monte dans un car, avec ses deux enfants et direction une ville côtière. On ne sait ni d'où elle part, ni où elle va. On reste dans le flou à ce niveau. Elle va nous raconter deux jours (peut-être plus, peut-être moins, ici aussi nous sommes dans le flou), deux jours qu'elle espère bon, beau et heureux, pour elle, pour Stan et pour Kevin. 

Au fur et à mesure, nous allons découvrir cette femme, ses angoisses, sa misère. Véronique Olmi n'a pas choisi une femme ordinaire pour son histoire. Elle a choisi une mère célibataire, dépressive, mal dans sa peau et dans son époque. Une femme qui semble avoir tout contre elle. Peut-être trop d'ailleurs. Je dois dire que j'ai souvent eu l'impression de tomber dans un misérabilisme un peu trop forcé. Rien ne va pour elle, vraiment rien. Et surtout, j'ai eu aussi cette impression qu'elle ne fait rien pour arranger les choses. Je sais bien qu'à un moment donné, dans une vie, cela peut-être dur, je sais aussi que certaines personnes (et pas que des femmes) finissent par tout laisser tomber et se replient sur elles-mêmes. Mais là, c'était un peu trop pour moi. Peut-être parce que je préférerais fermer les yeux sur tout cela ? Ou peut-être parce qu'à notre époque, cela existe trop et que les médias s'emparent trop facilement de ce genre d'histoire ? Je ne sais pas. En tout cas, je pense que ce que cherchait à faire Véronique Olmi avec ce personnage là a fonctionné sur moi. Je ne suis pas sortie indifférente de ma lecture, loin de là même. Elle m'a dérangée, m'a perturbée. La misère humaine me touche, encore plus lorsque des enfants se trouvent à devoir la subir. Surement parce que je suis mère.

Et c'est surement parce que justement je suis mère que j'ai été bouleversé par le livre. Malgré son misérabilisme trop présent. Le sort de cette mère perdue m'a touché, son angoisse aurait pu un jour être la mienne. Malgré tout ce qu'elle traverse, malgré le fait qu'elle abandonne petit à petit, il reste toujours son amour pour ses enfants, même lorsque ceux-ci se font durs avec elle, même lorsqu'ils l'énervent. Attention spoiler à partir de là. Et bien que j'ai vu venir la fin très rapidement, bien que je me suis doutée du geste qu'elle allait finir par faire, bien que je désapprouve totalement le dit geste, j'ai compris cette femme et pourquoi elle avait fait tout cela. Fin du spoiler.

Au final, j'ai été dérangé par ma lecture, trop criante de vérité peut-être. J'avoue que je ne conseillerais pas cette lecture à qui a l'âme sensible, parce qu'elle est dure. Bord de Mer est un bon livre, un de ces livres qui ouvrent les yeux sur certains aspects de la vie. Je ne pourrais que redonner les conseils de ma libraire sur ce livre, ne pas le lire lorsqu'on déprime et surtout pas avant de se coucher. Malgré une lecture plus divertissante juste après, j'ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil cette nuit, tant l'image de la fin m'a hanté.

lundi 15 septembre 2014

Armageddon Rag, G.R.R. Martin

GRR Martin n'a pas écrit que le Trone de Fer. Je crois qu'on l'oublie un peu. C'est pourtant un auteur prolifique ayant écrit un peu de tout, dont cet Armaggedon Rag qui prend racine dans le rock.

Armageddon Rag, G.R.R. Martin

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2014
Titre en VO : The Armageddon Rag
Année de parution en VO : 1983
Nombre de pages : 608

A lire si :
- Vous aimez le rock
- Vous voulez une histoire occulte
- Vous voulez retrouver l'ambiance 70/80 

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de fantastique
- Vous voulez un déroulement de l'histoire ressemblant à ce que l'auteur a pu faire sur le Trône de fer.

Présentation de l'éditeur : 

Jamie Lynch, l’imprésario d’un des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, est retrouvé ligoté à son bureau et le cœur arraché. Un meurtre qui en fait remonter un autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert, en 1971. Deux crimes non élucidés distants d’une dizaine d’années. Une énigme. Parce que son quatrième roman est au point mort, parce qu’il a suivi l’affaire Charles Manson en tant que journaliste, parce qu’il est fasciné par l’histoire et la musique des Nazgûl, l’écrivain Sander Blair décide de mener sa propre enquête et d’en tirer un livre, son De sang-froid. Mais Sander va rapidement se rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n’est pas une nouvelle affaire Sharon Tate. C’est bien plus compliqué. Et bien pire.
Thriller fantastique hanté par des visions d’apocalypse, fascinante plongée dans l’Amérique de l’après-guerre du Viêt Nam sur laquelle plane le fantôme de l’âge d’or du rock, Armageddon Rag est une des réussites majeures de George R. R. Martin...

Mon avis :

Depuis que je suis en attende de l'intégrale 5 du Trone de Fer (sortira-t-elle un jour ?),  je me dis que lire le reste de la production de Martin est une bonne idée. J'ai commencé par le Chevalier Errant, puisqu'il était dans le même univers que la saga et je continue avec Armageddon Rag qui m'éloigne enfin de Westeros. Et qui montre que l'auteur sait très bien faire autre chose que de la grosse fantasy qui tache.

GRR Martin va donc utiliser le rock comme prétexte à un livre que je dirais thriller-fantastique, empreint de nostalgie et de rêves oubliés. Il va entrainer son héros dans un road trip durant la première partie du livre à la recherche de réponse au meurtre de Jamie Lynch mais aussi de réponse sur ce qu'est devenue sa vie. Parce qu'en dix ans, il lui est arrivé certaines choses qui ont fait que petit à petit, il s'est éloigné de ses idéaux de jeunesse. Alors, pendant qu'il court après les membres restant des Nazguls, il va aussi revoir les membres de son groupe d'amis des 60's. 

C'est vraiment sur cette première partie, qui couvre environ la moitié du livre qu'on va ressentir la nostalgie d'une époque que je n'ai pas connu, celle des 60's, du mouvement hippy/contestataire. L'auteur nous plonge dedans à coup de flashback bien mené (ça devenait rare dans mes lectures ça) et surtout de "bilan" de cette époque et de ce qu'il a pu se passer ensuite. Ainsi, certains amis de Sandy sont restés ancrés dans ces années-là bien que cela ne fonctionne pas vraiment dix ans plus tard, d'autres ont carrément retourné leur veste, devenant ce qu'ils détestaient jusque là. J'ai trouvé que du coup, on avait droit à une vraie palette de sentiments et surtout à une vision globalement non faussée des personnes ayant vécu ces années-là et surtout comment ils s'en sont sortis. 

La seconde partie est vraiment plus dédié au fantastique et à la musique, bien plus que la première. Elle garde pourtant le charme de la nostalgie de la première, y ajoutant juste un nouveau combat. Pourtant, j'avoue l'avoir trouvé un peu en deça du début, peut-être parce que l'apothéose que l'on attends depuis un moment arrive bien mais en même temsp, elle parait fade, surement à cause de la fin, trop "heureuse" pour le reste du livre.

Enfin, je parlerais musique, car comment ne pas parler d'Armageddon Rag sans parler musique. D'ailleurs, comment parler du mouvement hippy sans musique ? Chaque chapitre débute par une citation tirée d'un classique du rock de cette époque (cela peut être des Beatles, en passant les Doors ou encore Simon and Garfunkel) dont après lecture du chapitre en question, la légitimité et surtout le lien entre les deux ne fait aucun doute. Ainsi, lors de la lecture, on garde toutes les chansons en tête (même si comme moi, on était pas nés lors de leur sortie). De plus, les chansons des Nazguls, bien que n'existant pas, restent dans la tête, deviennent vivantes d'une certaine façon. 

Au final, je dois dire que j'ai beaucoup mais beaucoup aimé ce roman. Le mélange entre le thriller, le fantastique et la musique rock fonctionne parfaitement avec moi. De plus, l'écriture de Martin est bien plus abordable dans ce livre que dans sa grande saga. Bref, je le recommande à tous les amoureux des 60's mais aussi à ceux qui cherchent à comprendre cette époque bien étrange.

Merci pour ce moment, Valérie Trierweiler

Le livre de Valérie Trierweiler est arrivé sur mon bureau grâce à un collègue de travail. Je dois avouer que si on ne me l'avait pas prêter, je ne l'aurais pas lu. Pourtant, après avoir lu quelques passages pris au hasard, je me suis mise à le lire en entier.

Merci pour ce moment, Valérie Trierweiler

Editeur : Les Arènes
Collection :
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez vous aussi une dent contre Monsieur Hollande
- Vous voulez en savoir plus sur le rôle de la première dame
- Vous éprouvez de la sympathie pour l'auteure

A ne pas lire si ;
- Vous n'avez rien à faire des histoires de cœurs du président
- Vous voulez de la révélation choc

Présentation de l'éditeur :

Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J’en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble. Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu président de la République. J’ai été aspirée dans son sillage.
Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l’exerce, mais aussi pour les siens. À l’Élysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en première dame : il y avait quelque chose qui clochait.
J’ai appris l’infidélité du Président par la presse, comme chacun.
Les photos ont fait le tour du monde alors que j’étais à l’hôpital, sous tranquillisants. Et l’homme que j’aimais a rompu avec moi par un communiqué de dix-huit mots qu’il a dicté lui-même à l’AFP, comme s’il traitait une affaire d’État.
Tout ce que j’écris dans ce livre est vrai. Journaliste, je me sentais parfois à l’Élysée comme en reportage. Et j’ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour. 


Mon avis :

Je ne sais trop comment parler de ce livre. Je ne sais si je dois parler de son contenu, des personnes qui se trouvent dedans, faire un peu de politique (ce qui n'a jamais été le rôle de La Pile à Lire) ou simplement laisser cette lecture de côté et ne pas écrire dessus. Or, à l'ouverture du blog, je me suis promis de parler de toutes mes lectures. Alors, je crois que je vais parler de ce que j'ai pu ressentir en lisant le livre et de la manière dont je l'ai finalement abordé.

Parce qu'un livre comme celui-ci ne se lit pas comme un roman. Autant lire une autobiographie ou une biographie d'une personne morte depuis un moment ne me gêne pas, autant là, je lis quelque chose au cœur de l'actualité. Après tout, Valérie Trierweiler fut notre première dame et son ex compagnon est toujours notre chef d'état. Je n'ai pourtant pas voulu voir cet aspect là du livre. Parce que cela me gênait un peu. J'ai préféré les voir comme un PDG et son ex compagne, non comme ce qui fut le premier couple de France pendant quelques deux ans. De plus, cette vision-là peut être juste, Madame Trierweiler ne nous offrant pas vraiment de politique dans le livre, juste quelques bribes perdus dans son histoire et rien de bien croustillant. Ce qui n'est pas plus mal.

Ce n'est pas plus mal puisque Madame Trierweiler est une femme blessée, surement en colère et aigrie. Comme beaucoup de femme qui ont été trompée, il faut le reconnaitre. De part sa représentation médiatique, elle peut se permettre d'écrire un livre, là où les femmes "normales" se verraient rapidement mise en touche. Malheureusement, sa colère, sa rancœur, lui font aussi du tord. Elle parle beaucoup, elle regrette, elle dresse de l'homme qu'elle a aimé envers et contre tout un portrait fort peu flatteur. Et je me demande si cela est bien la réalité, ou si sa colère ne la pousse pas à exagérer. Elle n'est pas tendre avec François Hollande, qui semble ne pas l'avoir été non plus avec elle. Déjà qu'il n'avait pas une bonne image, je crois que là, il est carrément fichu.

Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de compassion pour V. Trierweiler. Peut-être parce que dans mon entourage proche, une femme, et pas n'importe laquelle pour moi a vécu une situation qui aurait pu être celle-ci. Une femme trompée, bafouée dont l'époux a cherché à revenir de multiples fois. Je n'ai par contre pas réussi à en avoir pour notre président, surement parce que de base, je ne l'aime pas vraiment. Mais je trouve aussi que l'auteure en fait bien trop et avec le buzz que le livre a fait à sa sortie, j'ai eu l'impression que ce n'était que cela, du buzz.

Et puis, je trouve que le livre souffre beaucoup de son écriture. Je m'attendais peut-être à mieux, à plus "journalistique" vu le métier de V. Trierweiler. J'ai trouvé l'écriture plate, fonctionnant trop à coup de flashback, me perdant régulièrement. Je trouve aussi que sortir ce livre-là, à ce moment-là, est étrange. L'auteure parle souvent de la notoriété et de la popularité de François Hollande, elle y faissait semble-t-il très attention. Alors est-ce la colère ou autres choses, mais là, le livre ne va pas aider le président à remonter dans les sondages. Et ce n'est qu'une contradiction parmi tant d'autres.

Au final, le livre peut être intéressant si l'on se penche plus sur le côté humain de l'affaire ou si on veut découvrir quelques fonctionnements de l'Elysée et encore. Après, oui, il se vend parce que les gens sont en mal de ragots et qu'ils pensent trouver de multiples secrets. Or, autant le dire, les phrases "chocs" sont toutes trouvables dans la presse. Bref, moi, j'ai assouvi ma curiosité. Je ne relirais surement pas le livre et ne le classerais pas dans les grands livres du moment. Je suis sure qu'il aura son petit succès mais qu'il ne restera pas dans les annales.

jeudi 4 septembre 2014

Steve Jobs, Celui qui rêvait le futur, Jason Quinn et Amit Tayal

J'ai offert cette bande dessinée à Chéri pour son anniversaire. Il aime beaucoup Steve Jobs et surtout Apple, c'était donc un cadeau parfait. Forcément, je n'ai pu m'empêcher de le lire. 

Steve Jobs, Celui qui rêvait le futur, Jason Quinn et Amit Tayal

Editeur : 21 g
Collection : Destins d'histoire
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 107

A lire si :
- Vous voulez en découvrir plus sur le personnage
- Vous êtes un grand fan d'Apple
- Vous voulez une histoire romancée

A ne pas lire si :
- Vous voulez vraiment tout savoir sur monsieur Jobs
- Vous ne voulez pas d'un personnage vu d'une manière trop idéalisé

Présentation de l'éditeur : 

Personnage controversé, Steve Jobs a changé notre façon de travailler, de créer, de nous divertir et le monde dans lequel nous vivons. Enfant adopté, il a la chance de grandir dans la Silicon Valley, là où s'invente le futur depuis les années 60. Il y rencontre Steve Wozniak, un génie de l'électronique avec qui il invente le premier ordinateur personnel et crée Apple, une des entreprises les plus innovantes et profitables du monde. Viré d'Apple à 30 ans, c'est dans le cinéma, avec Pixar et Toy Story, qu'il va faire une seconde fois fortune avant de revenir aux commandes d'Apple et d'être la principale force créative derrière les services et les produits les plus révolutionnaires : iTunes, iStore, iPod, iPhone et iPad. De l'abandon à la révolte, du succès à l'échec et de nouveau au succès, du rejet de la société à sa transformation : la vie surprenante de celui qui rêvait le futur. 

Mon avis

Mon histoire avec Apple a commencé en même temps que celle avec mon mari. En grand fan de la marque à la pomme, il la faite entrée chez moi pour au final ne plus la faire sortir. Je ne suis pas une accro, mais j'avoue que j'aime beaucoup Apple. J'aime leur produit, je m'en sers quotidienne. Par contre, je ne connaissais pas du tout la vie de celui à qui je dois mon téléphone, mon ipad, mon ordinateur. Du coup, j'ai eu envie de lire cette bande dessinée, sachant parfaitement qu'elle ne refléterait surement jamais la vérité pure et dure.

Que l'on aime ou pas la marque Apple, je pense qu'elle a tout de même marqué les vingt dernières années, tout comme celui qui la représente, Steve Jobs. L'homme était charismatique lorsqu'il présentait les produits, il était un visionnaire pour beaucoup. Mais qu'en est-il vraiment ? cette BD hommage, et les auteurs ne se cachent pas sur cela, essaie de nous le montrer.

On découvre alors un homme vraiment complexe. Steve a eu une enfance plutôt compliqué. Enfant adopté (et le sachant parfaitement), mais aussi surdoué, il s'ennuie à l'école, n'a pas vraiment d'amis. Très tôt, il va croire en la magie du naturel, va devenir boudhiste et surtout va vouloir vivre ses rêves. Il est amusant de voir Steve Jobs en hippie, surtout que je ne l'imaginais pas du tout comme ça. 


La création d'Apple arrive rapidement et là, on va réellement découvrir l'homme derrière tout cela. Steve Jobs était un maniaque, un homme que je qualifierais d'insupportable, d'égocentrique, de gros con. Pourtant, c'était aussi l'homme qui réinventa notre quotidien, qu'on le veuille ou non. Beaucoup de progrès en matière d'ordinateur, de téléphone et autres viennent d'Apple et par là-même de lui. Pourtant, il se fera virer de la boite à cause de son sale caractère. Et là, j'ai découvert une autre facette de l'homme, celui qui a bossé chez Pixar. Chose que je ne savais pas du tout. Et là aussi, il va révolutionner l'industrie du cinéma, comme il a pu le faire avec celle des ordinateurs. Il va aussi se rendre compte qu'il n'y a pas qu'Apple dans la vie et prendre enfin ses responsabilités de père de famille. Son passage chez Pixar va lui faire énormément de bien. Jusqu'à ce qu'il revienne à Apple, grâce à Pixar (et où on se dit qu'il avait tout préparé, c'est pas possible). La suite, on la connait quasiment tous, ce sera l'iMac, puis l'Ipod et enfin l'Iphone et l'Ipad, et enfin son cancer puis sa mort.

Je dois bien dire que même si cette bande dessinée ne me fait pas plus aimé le personnage, elle offre vraiment une bonne vision de celui-ci. Et que comme pour les produits d'Apple, on ne reste vraiment pas indifférent à ce qu'il a vécu. L'homme était un visionnaire, c'est certain. Mais en même temps, heureusement qu'il n'était pas seul à faire Apple, et que ses équipes arrivaient à le supporter (je crois que je n'aurais jamais pu moi). Il est aussi très interessant de voir à quel point il pouvait être incompris et surtout qu'il n'a pas connu que des succès, ce que les gens ont tendance à oublier. La BD, bien que prenant le partie de l'hommage, et donc en positivant un peu trop Jobs, n'en manque pas moins de saveur et souvent, elle nous le fait apparaitre comme rustre et peu sur de lui. Je dois d'ailleurs avouer que j'avais peur que les auteurs nous le montre comme un espèce de super héros, ce qui n'est pas vraiment le cas.

Parlons aussi un peu des dessins. L'illustrateur, Amit Tayal, a choisi un style simple et épuré qui fonctionne parfaitement. Ainsi, nous nous concentrons plus sur l'histoire que sur les détails. Et ce style rappele grandement l'épuré que recherchait Steve Jobs pour ses produits. Tout comme la couverture rappelle grandement l'Ipad, un détail que j'ai bien apprécié.

Au final, je pense que toute personne s’intéressant un petit peu à Jobs et à sa firme trouvera son compte avec cette BD et qu'elle pourrait aussi plaire à ceux qui ne l'aime pas.

mardi 2 septembre 2014

La Trilogie du Roi Kelson, les Derynis, Katherine Kurtz

Avec La Trilogie du Roi Kelson, je finis enfin, au bout de dix ans, la sagas des Derynis. Enfin, je finis la partie traduite en VF, puisqu'il existe au moins deux autres livres (et des nouvelles) non traduits. Et comme je me suis mise un peu à la VO...Surtout que les Derynis restent une saga qui me tient beaucoup à cœur, tant j'ai pu apprécié les treize tomes qui la composent.

La Trilogie du Roi Kelson, les Derynis, Katherine Kurtz

Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution : 2009
Titre en VO : The Histories of King Kelson
Année de parution en VO : entre 1984 et 1986 pour la trilogie, 2000 pour King Kelson's Bride
nombre de pages : 1190

A lire si :
- Vous avez lu et aimé les autres tomes 
- Vous voulez de la fantasy médiévale
- Vous voulez de l'intrigue politique

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas trop de religion
- Vous voulez des dragons
- Vous ne voulez pas de magie

Présentation de l'éditeur :

La guerre est finie, mais la trahison couve au royaume de Gwynedd et Kelson va devoir reprendre les armes pour défendre sa couronne.
Il peut compter sur deux derynis : Morgan le magicien et Duncan, futur évêque. Mais ses ennemis sont innombrables et prêts à tout : l'ex-primat de Gwynedd, emprisonné pour haute trahison; les nobles de Méara qui réclament leur indépendance. Chacun voit en l'autre un hérétique à bruler, un tueur à abattre. La lutte sera âpre et sans pitié. Pour que Gwynedd survive, pour que les races restent en paix, le roi Kelson doit encaisser les coups... et les rendre. 

Mon avis

Dire que je suis triste de quitter après dix un univers tel que celui de cette saga est un euphémisme. Tout comme pour la Roue du Temps de Jordan, les livres de Katherine Kurtz ont bercé mon adolescence.  Je me suis souvent envolé en pensée vers Gwynedd, préférant jusque là la période de la Restauration (Trilogie des Rois et Trilogie des Héritiers). Mais voilà que cette dernière trilogie (du moins si on suit la chronologie de l'histoire et non celle d'édition) m'a fait apprécié la période Kelson et au final, j'aime les deux périodes, parce qu'elles sont différentes et complémentaires. 

Pour clore le chapitre Deryni (pas totalement, j'ai bien envie de relire les deux Trilogies de la Restauration, que je n'ai d'ailleurs pas chroniqué ici), je retrouve le roi Kelson, déjà bien présent dans la Trilogie des Magiciens et son entourage. Après quelques années de règne, il doit à nouveau partir en guerre afin de préserver l'unité de son royaume. Et tout n'est pas simple. Pour faire simple et s'en trop spoilé, il va devoir remettre Méara dans le droit chemin en matant la révolte des prétendants Méariens, puis il va devoir prendre en compte ce qu'il se passe du côté de Torenth, arc qui finira avec Une femme pour le Roi, roman écrit en 2000 et ne faisant donc pas partie de la Trilogie. Mais le mal ne se cache pas qu'aux frontières du royaume. Les traites sont partout, et généralement dans son entourage propre.

Je dois bien dire que les trois tomes (Le Bâtard de l’évêque, La Justice du Roi et La Quête de Saint Camber) sont forts en rebondissement. Nous passons d'une aventure à l'autre, d'un complot à un autre sans le moindre temps mort. Et lorsque nous pensons qu'enfin tout est calme et que notre jeune roi va pouvoir souffler un peu, et bien non, un nouvel élément le remet direct en selle dans sa bataille pour la paix et la survie de Gwynedd. Autant dire que nous ne nous ennuyons pas le moins du monde à suivre ses aventures. Aventures toujours entrecoupés de moment et rites religieux, chose que j'apprécie beaucoup. Ainsi nous allons aussi voir la fin de l'arc de Saint Camber, commençait dans la trilogie des Rois, la toute première. Avec une Femme pour le Roi, nous allons aussi découvrir un peu mieux Torenth et ses rites. Si Gwynedd représente notre occident, Torenth est bien orientale et orthodoxe. A autre royaume, autre mœurs et surtout une nouvelle façon de faire preuve de tolérance, de respect envers les autres. C'est d'ailleurs un sujet qui revient très régulièrement dans les trilogies, que se soit entre humains et Derynis ou entre Gwynedd et les pays l'entourant. Katherine Kurtz nous rappelle à quel point les haines entre peuple viennent plus de l'ignorance que d'autre chose et surtout que tout un peuple n'est pas mauvais juste à cause de deux ou trois personnes.

La trilogie  nous offre aussi de nouveaux personnages pour le moins intéressant. Si Kelson prend de l'ampleur, du charisme et surtout de la maturité, Morgan et Duncan ne sont pas en reste, même si je trouve Duncan beaucoup plus effacé dans cette trilogie. Dans les nouveaux personnages, l'arrivée de Dhugal, frère de sang de Kelson ajoute un peu de fraicheur. Je trouve dommage par contre que son rôle ne soit pas plus développé, surtout à partir du moment où il va maitriser ses pouvoirs Derynis. Je trouve personnellement qu'il reprend un peu le rôle de Charlan, l'écuiller de Javan dans la Trilogie des Héritiers, et c'est dommage. Il a plus de potentiel que cela. Je dois bien dire par contre que le rôle des femmes dans cette trilogie m'a beaucoup plus. Elles ne sont pas juste là pour faire potiche et parfois même fomentent des complots bien plus complexe que les hommes. Pourtant, et cela est du au contexte du livre, elles restent trop souvent dans l'ombre. Heureusement, Une Femme pour le Roi est là pour rétablir un peu tout cela en la personne de la princesse Araxie que j'aurais bien voulu voir un peu plus souvent.

Au final, me voilà bien triste de quitter cette saga qui finit particulièrement bien, et avec une fin plutôt ouverte, d'ailleurs, présageant de nouvelles aventures (ce qui me donne réellement envie de lire les romans et nouvelles non traduit). La saga entière aura été pour moi l'une des meilleures que j'ai pu lire, mêlant étroitement tout ce que j'apprécie dans un roman et avec des personnages forts. A présent que je l'ai fini, je dois bien avouer que j'ai une grande envie de relire les Trilogies des Rois et des Héritiers, histoire de ne pas non plus quitter Gwynedd comme ça.


lundi 1 septembre 2014

Le Triomphe de l'Impératrice, Cécile Duquenne

De temps en temps, les éditions Voy'[el] sortent certaines nouvelles de leur anthologie en numérique pour leur collection E-courts. Forcément, lorsque j'ai vu que l'une d'elles étaient de Cécile Duquenne (publiée à l'origine dans l'anthologie Arcanes), je me suis une peu jeté dessus, on ne se refait pas, hein.

Le Triomphe de l'Impératrice, Cécile Duquenne

Editeur : Voy'[el]
Collection : E-courts
Date de publication : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez les nouvelles

Présentation de l'éditeur : 

Et si le destin n'était qu'une intelligence artificielle quantique ?
Les Atouts du Tarot ne prédisaient pas l'avenir : ils l'écrivaient, supprimant toute incertitude quant au futur. Mais une poignée d'hommes réussit à renverser la tyrannie de ces immenses vaisseaux pourvoyeurs de destinée. En tout cas, c'est ce que dit la version officielle de l'Histoire...

Mon avis 

Le Triomphe de l'Impératrice est une nouvelle assez courte, se lisant très vite. Elle n'en est pas moins très intéressante. Nous commençons la nouvelle en suivant un peintre, finissant ce qui sera l’achèvement de son œuvre. Puis, au fur et à mesure, nous allons découvrir l'histoire de ce qu'il peint, une terrible bataille ayant pour but la liberté des humains. 

Je dois dire que j'ai beaucoup aimé la chronologie de la nouvelle, allant du "présent" vers le passé, permettant ainsi de brouiller un peu les pistes, mais aussi de montrer d'une manière moins conventionnelle ce qu'un évènement d'une telle importance peut (ou non) changer au fils des temps. Ainsi la vision des divers personnages change vraiment de l'un à l'autre, offrant petit à petit un aperçu plus global de ce qui a pu se passer mais aussi de comment les générations ont fini par intégrer cela. La différence entre ce qu'il a pu se passer et l'histoire officielle est grande et en même temps assez petite. On oublie certain point pour en embellir d'autre... Un peu comme à notre époque en fait.

J'ai aussi beaucoup aimé le fait qu'une IA puisse prendre à ce point en main la destinée des humains. Cela peut paraitre possible, après tout, l'homme essaie toujours de tout contrôler dans sa vie. Le fait que son invention soit devenue supérieure à lui ne m'étonne même pas, c'est pour dire. Ni même l'évolution de la dite invention (sans trop en dire, pour ne pas trop spoiler) et ce qu'il se passa par la suite. C'est bien amené et cela parait même crédible.

Pour finir, je dois bien dire que j'ai vraiment aimé cette nouvelle, qui d'ailleurs, ressemble très peu à ce que j'ai pu lire de Cécile jusque là. Et autant dire que même sans une touche de fantastique ou de vampire, elle gère vraiment.

Bad Moon Rising, Episode 4, Tristesse, Marika Gallman

J'aurais tendance à dire enfin. Enfin Bad Moon Rising reprend. Son auteure s'était vue dans l'obligation de mettre la série en suspens pour cause de fin de Maeve Regan. Pour ce retour après un an et demi d'absence, la série se voit un peu changé, déjà avec une nouvelle couverture, ensuite avec les trois premiers épisodes un peu repris (mais rien de gênant si on ne va pas les relire, promis, j'ai relu et peu de chose change). Bref, un retour en beauté pour une série que j'ai beaucoup aimé.

Bad Moon Rising, Episode 4, Tristesse, Marika Gallman

Editeur : Le Petit Caveau
Collection : Série/ SAng numérique
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé les premiers épisodes
- Vous voulez du vampire qui fait peur

A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous cherchez un personnage à la Maeve Regan
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Elle rêve d'un nouveau départ, mais c'est la mort qui l'attend au tournant.
Recueillie par ceux qui l'ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c'est dans un monde de ténèbres qu'elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang...
 
Mon avis
 
Comme je le disais, Bad Moon Rising, pour son retour, s'est offert un petit lifting. Première chose, j'avoue préférée l'ancienne couverture, plus sombre moins "bit-lit". Surtout que comme je trouve que BMR n'est pas vraiment de la bit-lit mais bel et bien de l'urban fantasy, ben ça me dérange un peu. Par contre, esthétiquement, j'avoue que j'aime beaucoup tout de même. L'autre lifting concerne les trois premiers épisodes, qui se sont vu un peu corrigé, du moins "mis à niveau" plutôt par rapport aux prochaines. On peut noter quelques ajouts ne gênant pas la lecture si on ne veut pas relire les trois premiers. Comme je le disais aussi dans l'intro, je les ai pour ma part relu, pour me remettre dans l'ambiance, et je dois dire que les modifications sont mineures, si ce n'est dans le style, plus en adéquation avec la suite.

Mais passons donc à la dite suite, puisque c'est elle qui nous intéresse aujourd'hui. Tristesse porte bien son nom. D'abord parce que nous allons assister à enterrement de Sandra, l'amie de Neela, ensuite à cause des multiples révélations dont nous allons être les témoins. Cet épisode marque en effet le milieu de la série, et comme souvent dans ces cas-là, les révélations sont là mais ne nous donne pas plus de réponse que cela. Par contre, elle permette vraiment de comprendre certains personnages, ici plus particulièrement Marcus. 

Mais Tristesse voit aussi la tension augmentait petit à petit. Déjà à cause des révélations qui sont faite à Neela. La jeune femme va apprendre qu'elle est toujours en sursis et que le seul moyen de continuer à vivre est de tuer la reine vampire (qui accessoirement peut-être un mâle). Sauf que rien n'est simple et qu'un autre ennemi se profile à l'horizon.

Au final, ce quatrième et tant attendu épisode, relance parfaitement la série. Je dois bien dire qu'après une si longue attende, je suis plus que ravie de retrouver Neela, une héroïne que j'apprécie par son côté très "vivant" et naturel (elle n'est en rien une super héroine) et une histoire bien loin de ce que l'on peut lire sur les vampires en ce moment (merci Marika Gallman t'avoir rendu aux vampires leur bestialité). J'ai plus que hâte de pouvoir lire la suite, qui au vu de la fin de Tristesse, nous promet d'être vraiment passionnante.